Plus cool que Gandhi, plus imprévisible que Zidane. Big Buddha,parisien exilé à Marseille depuis plus d’une dizaine d’années, est un DJ sans particule. Adepte de la Cosmopop, Big Buddha découvre le monde et ses musiques comme d’autres pratiquent le sport, tranquillement avachi dans son canapé en simili-skaï. Dans la deuxième moitié des années 80, bien avant que Khaled écrive son désormais célèbre Didi, il est avec DJ Tibor et Loîk Dury, l’instigateur des fameuses soirées Ya-Raï, soirées qui installent cette musique oranaise dans les boîtes de nuit à la mode (Bains-Douches, Shéhérazade et même une nuit à Londres). Devenu depuis, expert dans l’art de croiser et d’imbriquer les beats du monde, Il crée sa propre géographie musicale et continue son trekking aux platines sur les sommets des musiques du monde.
Aucun continent n’est épargné. A l’idée de pureté, il préfère celle de l’authenticité qui ouvre le champ des possibles. Parlez-lui d’asian-beat, de boogaloo-house, de raï robotik, de kwaïto sud-africain ou d’électro libanais, et il dégaine aussi sec une impressionnante quantité de rondelles imparables. Il ne sait imaginer le monde autrement que comme un vaste terrain de rencontres et d’expérimentations. En accumulant des boucles, en les croisant, les déformant – seul ou à plusieurs (en duo avec DJ Tibor pour les Cosmomix, David Walters et Dennis Dezenn lors des Full Mars Party ou Armando Coxe lors des réunions de la Confrérie des Déménageurs de Sons, avec des musiciens pour les fameux Ze PSOM - Ze Putaing’ Sound Of Marseille) ou tout simplement Visiteurs du Soir accompagné par le faiseur d’images Dennis Dezenn. Big Buddha a imposé un son sans frontières et s’est forgé une vraie réputation qui lui a ouvert les portes de soirées et de festivals prestigieux (Transmusicales de Rennes, Marsatac, Africolor ou Fiesta des Suds en France, Sfinks Festival en Belgique, Actual Festival en Espagne). Sous différents pseudos (Squaaly, Joakim el Fassy, Mustapha Zakir, Lucien Roger…), Big Buddha est aussi journaliste musical, « spécialiste de rien et curieux de tout » précise-t-il en souriant. Big buddha, dans sa soif insatiable d'experiences, a créé aussi un big band mondial à 3: GOLDENBERG & SCHMUYLE avec comme troisième laron ( Denis Dezenn étant toujours de la partie ) son compère de longue date Laurent Pernice (musicien d’avant-garde rodé dans les années 80 aux musiques industrielles avant de passer à l’électronique) pour un véritable live qui passe avec souplesse du langage de la poésie à celui de l’humour, sans cesser de surfer sur des grooves fins et efficaces en confondant réel et virtuel, en synchronisant son des machines et images de musiciens enregistrés ici ou là sur la planette ... le trio élargit un peu plus encore l’idée de rencontre , de convergence de sens et de sons en incluant l'image comme outil actuel et créateur de la sono mondiale d'aujourd'hui .